Visual artist and photography
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#Matière première pour paysage

#Matière première pour paysage

2019

Série de 42 Photographies et NFT

Format variable.

A suivre et compléter sur Instagram #matièrePremièrePourPaysage et #RawmaterialForLanscape

42, comme une grille parfaite de 14 lignes par 3 colonnes d’Instagram. Conçu initialement pour le web, cette série ne demande qu’à être complétée par d’autres internautes dans le même style.

Fouiller dans mes propres archives photographiques constitue un acte majeur dans mon travail artistique. Ici, il s’agit de rassembler les photographies de paysages capturés avec toutes sortes d’appareils au court des années et de jouer avec le formalisme des plateformes de réseaux sociaux . De photographies numériques récentes et soignées aux plus anciennes dont la qualité est un facteur de datation évident en passant par des captures de smartphones, etc., la collecte est sans concession. Les paysages se succèdent dans leur apparent éclat mais laissent parfois échapper une anomalie qui renvoie à la réalité écologique, technologique ou politique du lieu. Dans chaque paysage, au centre de l’image, là où le regard généralement se perd, figure une autre image. Ces photographies carrées sur fond blanc, répondent toujours au même protocole de prise de vue et montrent en gros plan, un objet ou une matière qui a, ou aurait pu être prélevé dans le lieu. Par association d’idées ou par proximité géographique et visuelle, ces objets renvoient à la nature même des paysages, qui bien que réels, se construisent tout autant grâce à notre pouvoir d’imagination. Ce jeu ambigu entre éléments naturels, artefacts de nature ou pollution humaine, questionne notre tendance à regarder le monde comme une chose sans vie, seulement apte à servir de matière première, de nourriture, d’oxygène ou de satisfaction esthétique. Mais ces obstructions de paysage, rendent aussi hommage au pouvoir simple d’une pierre, à elle seule paysage qui nous transporte ailleurs et porte en elle la structure du monde : « Quand il y a une pierre qui est là, il y a déjà ce que la pierre est. Tous ces changements et mouvements seront, pour des siècles et des siècles, des combinaisons réglées de sa consistance fondamentale », José Ortega Y Gasset exprime cette simplicité existentielle qui s’oppose à notre propre existence, si complexe et ambiguë.

Par associations d’archives et de créations actuelles, le projet offre une multitude de visions sur notre environnement. Cette série présente des approches dont le systématisme formel souligne davantage des oppositions et dénote notre rapport paradoxal au monde.